L'impression 3D a fait son entrée en biologie depuis quelques années et sert déjà concrètement à fabriquer des structures inertes biologiques pouvant servir de prothèse (ou pour guider la repousse de nerfs lésés). Mais concernant la conception 3D d'organes vivants, soit des structures faites de cellules, il existait jusque-là une limite difficile à franchir : la nécessité de sculpter des tissus avec un réseau de conduits (des capillaires) très fin et complexes permettant aux cellules sanguines d'acheminer l'oxygène pour les nourrir. Ce frein est en passe d’être levé grâce à l’aboutissement des recherches du Wyss Institute (Harvard) et du Wake Forest Institute ayant tout deux des résultats très encourageants concernant la bio-impression de vaisseaux sanguins).
La Start up Russe 3DBio a réussi l’exploit technique d’imprimer et d’implanter une glande thyroïde fonctionnelle chez la souris (2016). Ce succès est une première et ouvre la voie vers l’impression d’organes plus complexes, comme on peut le voir selon une étude, nous avons réussi cette année à imprimer des ovaires pour des souris (qui ont réussi à mettre bas).
En somme, la médecine régénérative qui proposera le remplacement d’organes à la façon de pièces détachées automobiles ne verra le jour que dans 20 à 30 ans. Plusieurs décennies seront en effet nécessaires afin de franchir les barrières scientifiques, techniques et éthiques.
Mais la greffe d’organe sera-t-elle la solution ultime en médecine régénératrice ?